Vous êtes professeur ou personnel de l’Éducation nationale : sans doute vous préoccupez-vous de la présence de vos élèves sur les réseaux sociaux. Vous n’avez pas tort. Si ces plateformes constituent un moyen de s’informer, notamment pour les plus jeunes, elles sont aussi source de nombreux dangers : captation excessive de l’attention, désinformation, etc. 

Si l’on ne peut pas tout maîtriser ni apporter toutes les solutions aux jeunes, on peut leur permettre a minima de bien maîtriser l’environnement informatif, en particulier sur Facebook, Twitter, TikTok, etc. 

Be my media vous aide à y voir plus clair : nous faisons le point avec vous sur les enjeux relatifs aux réseaux sociaux, et nous vous suggèrons des solutions pour avancer sur ce sujet avec des lycéens. 

Constats : les réseaux sociaux et leur utilisation en 2025 

La popularité des réseaux sociaux n’est plus à démontrer. Selon le blog du modérateur, 63,9% de la population mondiale (soit 5,24 milliards de personnes) les utilisent. Facebook demeure à ce jour le réseau social le plus utilisé. La France est particulièrement concernée, ce qui nécessite d’être vigilant, au regard des dangers que peuvent représenter ces plateformes. 

Quelques chiffres en France 

Selon le site Statista, 50 millions de Français (soit environ 75 % de la population) utilisent les réseaux sociaux. Le blog du modérateur rappelle à cet égard que dans notre pays, les réseaux sociaux représentent le type de site ou d’application le plus consultés par les internautes. 

Dans l’ordre, les plateformes les plus utilisées en 2025 sont les suivantes : 

• Facebook ; 

• WhatsApp ; 

• Instagram ; 

• Messenger ; 

• Snapchat ; 

• TikTok. 

Le temps quotidien moyen passé sur les réseaux sociaux est d’une heure et 48 minutes. TikTok et Youtube sont les plateformes sur lesquelles les Français passent le plus de temps. 

Les raisons invoquées pour l’utilisation des réseaux sociaux sont le contact familial, l’actualité et… le fait de passer le temps. 

Du côté des jeunes, qu’en est-il ? 

Ceux que l’on surnomme la “Gen Z” (nés entre 1997 et 2006) sont très nombreux à utiliser les réseaux sociaux. Instagram, YouTube et Snapchat ont leur préférence. Mais ces plateformes attirent aussi les personnes encore plus jeunes, et ce même si la loi instaure désormais une majorité numérique fixée à 15 ans.  

Ainsi, le média Public Sénat rappelle que, selon une étude menée par l’ARCOM, “plus de quatre jeunes sur cinq entre 11 et 17 ans accèdent quotidiennement à au moins une grande plateforme en ligne.” C’est en moyenne à 12 ans qu’a lieu la première utilisation.  

L’article donne davantage de précisions : “Avec un cinquième des enfants de 11 ans qui révèlent avoir accédé à ces plateformes avant leur onzième anniversaire, là où ceux âgés de 17 ans, ne sont que 4 % dans ce cas. Des chiffres qui traduisent un accès aux réseaux sociaux qui se fait de plus en plus tôt.” 

Les dangers des réseaux sociaux 

Tout n’est pas à jeter dans l’utilisation des réseaux sociaux, comme nous le signalions en introduction. Selon une étude – publiée en 2024 – de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), “sept jeunes sur dix âgés de 15 à 30 ans suivent les actualités plusieurs fois par semaine ou tous les jours.” 53 % de ces personnes s’informent via les réseaux sociaux. Ceux-ci constituent donc une porte d’entrée vers l’information.  

Fait intéressant : selon l’étude, ces jeunes sont généralement conscients du risque de désinformation sur les réseaux sociaux et utilisent d’autres sources d’information – notamment la télévision – pour s’informer. On note par ailleurs une grande diveristé des usages selon les centres d’intérêt.  

Pour autant, l’utilisation précoce des réseaux sociaux n’est évidemment pas sans risques. Les algorithmes de ces plateformes sont conçus pour retenir notre attention. Le CLEMI précise : “On parle d’une économie de l’attention qui exploite toutes nos traces et réactions en ligne, que nous alimentons en continu.” 

Les adultes sont concernés et les jeunes plus encore. L’attention que nous portons aux réseaux sociaux n’est pas mobilisée ailleurs, nous pouvons être coupés dans une tâche de long terme, nous sommes plus sensibles aux messages publicitaires, etc. 

Les dangers peuvent être plus sérieux, en particulier pour les plus jeunes. Ainsi, selon l’article de Public Sénat, 83% des jeunes utilisant les réseaux sociaux se disent confrontés régulièrement à un risque : “hyperconnexion, contenus choquants, défis dangereux, cyberharcèlement, échanges avec des adultes mal intentionnés et arnaques.” L’article précise aussi : “37 % des 11-12 ans et 55 % des 15-17 ans se retrouvent confrontés à des images ou discours choquants, à la même fréquence.” 

Cela peut parfois prendre des formes extrêmes : en octobre 2025, Amnesty International a ainsi accusé TikTok “d’amplifier l’exposition des jeunes à des contenus en lien avec le suicide.” 

La Fondation Jean Jaurès a également alerté sur le fait que 66 % des 10-17 ans consacraient deux fois plus de temps aux écrans qu’aux activités physiques. 

D’autres risques, liés spécifiquement à l’information 

Même si une majorité de jeunes semblent conscients des risques, comme mentionné plus haut, les plateformes sont génératrices de risques liés spécifiquement à l’information. Comme nous le rappelions dans un précédent article sur le sujet, toutes les informations ne se valent pas sur les réseaux sociaux, loin de là. Les fake news y circulent beaucoup et très vite. Ce phénomène semble être particulièrement important sur TikTok. 

Sans aller jusque là, précisons que les réseaux sociaux fonctionnent souvent “en chambre d’échos” : pour retenir l’attention de chaque utilisateur, ils mettent en avant dans son fil d’actualité des publications correspondant à ses goûts et ses préférences. Il en résulte que nous recevons presque exclusivement des informations correspondant à nos opinions.  

Cela est particulièrement dommageable pour des jeunes, dont l’esprit critique est en construction. 

Des suggestions d’activités pour travailler avec les jeunes sur les réseaux sociaux

Ce constat impose de réagir et, a minima, d’informer les jeunes, notamment sur le volet de l’information. Il est nécessaire pour eux de : 

• comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux ; 

• comprendre le fonctionnement des chambres d’échos ; 

• comprendre comment les fake news naissent et se diffusent. 

Cela peut notamment être fait au lycée, dans le cadre de l’éducation morale et civique (EMC) et plus précisément de l’éducation aux médias et à l’informations (EMI). Be my media peut accompagner les enseignants et les personnels de l’éducation, en leur fournissant des supports et des ressources gratuites. 

Cela est d’autant plus important que les jeunes eux-mêmes sont en demande de solution quant à leur usage et leur consommation des réseaux sociaux.  

Téléchargez nos kits d’activité 

On apprend mieux de manière ludique, et c’est la raison pour laquelle nous avons conçu deux kits d’activités. 

Le premier permet d’apprendre à vérifier une source d’information. Vos élèves découvrent comment contextualiser un article et comment contrôler la fiabilité des informations que nous consultons sur les réseaux sociaux ou ailleurs. À travers l’activité proposée (la lecture d’articles), ils découvrent ce qu’est la source d’une information, les thématiques traitées, la ligne éditoriale, etc. 

La seconde activité proposée par ce kit d’activité consiste à identifier et comparer les points de vue. Vos élèves apprennent à repérer les différences et les points communs à travers la lecture de plusieurs articles. 

Le second kit que nous vous proposons vous permet d’organiser pas moins de cinq activités avec vos élèves. Celles-ci sont complémentaires avec les précédentes. 

1/ Distinguer le fait et l’opinion 

Telle ou telle information relève-t-elle du fait ou de l’opinion ? Vos élèves apprennent à faire la différence grâce à cette activité durant laquelle ils sont amenés à faire des recherches en ligne. 

2/ Découvrir les notions clés de l’EMI 

Quel est le système politique où l’accès à une information fiable est essentiel ? Comment appelle-t-on la capacité à douter et à interroger les idées reçues ? Vos élèves découvrent ces notions grâce à des grilles de mots fléchés. 

3/ Comprendre le fonctionnement des bulles de filtres 

À travers des recherches menées depuis différents comptes sur YouTube, les élèves découvrent quelles sont les suggestions de l’algorithme et comment fonctionnent les bulles de filtre. 

4/ Découvrir la diversité des médias 

Grâce à une grille à reconstituer, les élèves découvrent la diversité des modèles économiques et éditoriaux des médias, à travers six exemples (Médiapart, le Canard enchaîné, BFM-TV, Le Monde, L’Express, L’Équipe). 

5/ Apprendre à associer un angle à un sujet 

À travers un jeu de rôle, vos élèves découvrent comment traiter un sujet en tant que journaliste : il faut notamment trouver un angle. Plusieurs thématiques vous sont suggérées pour réaliser cette activité. 

Grâce à ces activités, les jeunes développent leur esprit critique et affinent leurs compétences informationnelles. Sur les réseaux sociaux, ils sont ainsi moins vulnérables et plus armés pour analyser l’information et repérer les fake news. 

Allez plus loin sur le sujet 

Vous souhaitez aller plus loin ? Visionnez notre conférence en ligne « Accompagner les lycéens face au défi des réseaux sociaux pour s’informer”.

Lors de cet événement, be my media partage un retour d’expérience issu d’une collaboration avec un établissement d’enseignement secondaire autour de l’intégration de la ressource pédagogique que nous avons créée. Ce témoignage met en lumière les défis rencontrés par les enseignants face aux pratiques numériques des élèves et les solutions mises en place pour développer leur esprit critique. 

Pour d’autres ressources, prenez contact avec be my media. Nous pouvons intervenir au sein de votre établissement pour un développement des activités menées par vos soins.