Les étudiants s’informent-ils correctement ? La question peut sembler naïve tant la génération actuelle des 18-24 ans est présentée comme “connectée”. On serait presque tenté de répondre qu’il est impossible pour une personne jeune disposant d’un smartphone de ne pas suivre l’actualité… 

En effet, les études montrent que la jeune génération ans ne tourne pas le dos aux informations, au contraire. Selon une étude menée en 2024 par l’INJEP (Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire), “sept jeunes sur dix âgés de 15 à 30 ans suivent les actualités plusieurs fois par semaine ou tous les jours”. 

Des étudiants connectés 

L’étude précise par ailleurs que “58% [des 15-30 ans] estiment que les actualités avaient une « très grande importance » dans leur famille”. Les principaux canaux d’informations des 15-30 ans sont les réseaux sociaux, les journaux télévisés et les moteurs de recherche. 

Concernant spécifiquement les étudiants, une enquête de l’INA révélait que, dès 2015, ils avaient su s’emparer des outils informatiques et digitaux pour suivre l’information : “Avec leurs écrans mobiles les étudiants échangent des articles entre amis, se fabriquent leurs propres journaux d’information. Réseaux sociaux, médias numériques et moteurs de recherche n’auraient plus de secret pour cette génération.” 

Des disparités entre les étudiants 

Pour autant, il convient de nuancer cette situation. C’est l’exercice auquel se prête la chercheuse et enseignante Anne Cordier, qui est par ailleurs autrice de plusieurs livres explorant les rapports entre les médias et le jeune public. Elle indiquait au journal Le Monde en 2023 que “le sentiment de solitude face à l’information semble plus fort dans l’enseignement supérieur qu’au lycée”. 

Il existe selon elle un “privilège” à bien s’informer et précise à cet égard : “Je suis depuis 2012 une cohorte de jeunes issus des milieux populaires. Ceux qui ont fait des études supérieures ne parlent que de cela : leur défaut d’héritage dans ce domaine. Ils ont une conscience aiguë de devoir se débrouiller par eux-mêmes. Elle se renforce encore quand ils ont affaire à des jeunes issus de catégories favorisées qui savent ce qu’il faut lire, regarder, écouter… Ils ont encore plus le sentiment d’être mis en échec dans leur rapport à l’information.” 

Elle indique que l’éducation aux médias est “un travail de longue haleine qui implique de discuter avec les élèves de leurs pratiques, de leur indiquer les bons médias et sources de référence pour construire une culture dans un domaine disciplinaire…” 

Selon elle, les étudiants de classe préparatoire aux grandes écoles, de Sciences Po ou encore des IUT, bénéficient d’une initiation à la méthodologie de l’information… et ce n’est pas forcément le cas des autres, sur les bancs des universités. 

Dit autrement, le milieu estudiantin fonctionnerait comme beaucoup d’autres : avec des “privilégiés” et des “laissés pour compte”.  

Ainsi, même si les étudiants semblent a priori “armés” pour s’informer et se forger un avis sur l’actualité, il n’est pas inutile du tout de mettre en place des actions d’accompagnement à l’éducation aux médias au sein des universités et des grandes écoles. 

C’est ce que propose be my media.  

Nous intervenons au sein des établissement notamment via la Fresque de l’information.

Il s’agit d’un serious game permettant d’aborder le fonctionnement des médias. C’est l’objectif de la Fresque de l’information. À travers des cartes, les participants sont invités à découvrir les concepts et les notions clés du monde de l’information, et ce en quelques heures. 

La Fresque de l’information permet de donner aux étudiants les clés pour comprendre le monde des médias et suivre l’actualité. 

Par ailleurs, l’application be my media constitue une autre solution.

Elle donne en effet accès à plus de 550 sources d’informations permettant de suivre l’actualité locale, nationale et internationale. Elle permet par ailleurs d’accéder à un parcours e-learning pour apprendre à s’informer. Il est organisé autour de cinq grands blocs de compétences liés à l’EMI. 

Vous travaillez dans l’enseignement supérieur et vous êtes intéressé(e) par l’une de ces solutions ? Contactez-nous !