ISG Sport Business Management Lyon : quand les étudiants apprennent à mieux s’informer avec la fresque de l’information

12 juin 2025

Comment apprendre à s’informer avec esprit critique quand on est étudiant ? À l’ISG Sport Business Management de Lyon, les premières années ont découvert la fresque de l’information, un atelier immersif signé be my media. Un moment fort pour comprendre les rouages de l’info, échanger, et aiguiser son esprit critique dès le début de son parcours.

Contexte et enjeux pédagogiques à l’ISG Sport Business Management

À l’ISG Sport Business Management de Lyon, la formation ne se limite pas à apprendre le marketing ou le management dans le sport. L’école veut aussi aider ses étudiants à mieux comprendre le monde qui les entoure, à prendre du recul sur ce qu’ils lisent, voient ou entendent chaque jour. Et pour cela, l’éducation aux médias et à l’information est devenue un vrai sujet.

C’est pour toutes ces raisons que Caroline Hemy, responsable pédagogique à l’ISG Lyon, a voulu intégrer ce type de réflexion dès la première année de bachelor. Les étudiants arrivent tout juste après le bac, avec leurs habitudes de lecture, souvent liées aux réseaux sociaux. Les aider à y voir plus clair, à poser un regard critique, c’est une façon de les faire grandir, pas seulement en tant qu’étudiants, mais aussi en tant que citoyens responsables.

Dans ce cadre, l’idée d’une activité concrète, participative et accessible a pris tout son sens. Il fallait quelque chose qui parle aux étudiants, qui les fasse réagir, et qui leur montre que l’information, ce n’est pas qu’un sujet de journalistes, mais un enjeu de société. C’est là qu’est intervenue la fresque de l’information, conçue par be my media.

Le partenariat entre l’ISG Sport Business Management et be my media : objectifs et mise en œuvre

Pour mettre en place cette activité, l’ISG s’est tourné vers be my media, une structure spécialisée dans l’éducation aux médias. Ensemble, ils ont organisé un atelier de 3 heures, proposé à toute la promotion de première année. L’objectif était clair : permettre aux étudiants de comprendre comment une information se construit, circule, et parfois se transforme.

Le format est simple mais très efficace : en petits groupes, les étudiants retracent le parcours d’une information depuis sa création jusqu’à sa réception. Ils découvrent qu’une info passe par plusieurs étapes : le choix du sujet, la façon dont elle est racontée, sa diffusion, sa reprise sur les réseaux, sa perception par le public… Et à chaque étape, il peut y avoir des changements, des déformations, des raccourcis.

Tout au long de l’atelier, les étudiants sont invités à discuter, débattre, poser des questions. C’est un moment de partage, où chacun peut exprimer son point de vue. Ce n’est pas un cours classique, c’est un moment interactif, qui repose sur la participation de tous. Et c’est aussi ce qui fait la force de ce partenariat : proposer un outil pédagogique vivant, dynamique et proche des réalités des étudiants.

Du côté de be my media, l’idée est de rendre l’EMI accessible à tous, sans jargon ni complexité inutile. En partant de cas concrets, de situations que les jeunes vivent au quotidien, la fresque leur parle directement. Et ça fonctionne : l’ambiance pendant l’atelier est studieuse, mais détendue. Les étudiants jouent le jeu, posent des questions pertinentes, et sortent du cadre scolaire habituel.

Témoignage de Caroline Hemy, responsable pédagogique à l’ISG Sport Business Management

Caroline Hemy, qui suit les étudiants de première année au quotidien, a tout de suite vu l’intérêt de proposer cet atelier. Pour elle, l’information est un vrai sujet de société, qui concerne tout le monde, y compris les étudiants dans ce type de formation. « C’est important de leur donner les bons outils dès maintenant, quand ils sont encore en train de se construire », explique-t-elle.

Elle souligne aussi que la fresque permet de sortir du cadre théorique. « On veut des choses concrètes, qui les impliquent. Là, ils ont pu expérimenter par eux-mêmes comment une info peut changer selon la façon dont elle est diffusée. » Et cette approche fonctionne d’autant mieux qu’elle est collaborative : les étudiants travaillent en groupe, échangent leurs points de vue, apprennent les uns des autres.

Ce qui a aussi marqué Caroline Hemy, c’est la richesse des discussions. « On sent qu’ils se posent des questions, qu’ils prennent conscience de leur rôle dans la chaîne de l’information. » Et même pour ceux qui pensaient déjà connaître les fake news, c’est l’occasion de revenir sur des notions fondamentales, de les revoir sous un autre angle, et surtout de comprendre leur place dans tout ça.

Elle encourage d’ailleurs d’autres écoles à se lancer dans ce type d’initiative. « À partir du moment où on veut former des jeunes responsables, on ne peut pas ignorer ces sujets. Il faut les aborder, et la fresque est une très bonne porte d’entrée. » Son souhait : que cette activité ne reste pas une expérience isolée, mais qu’elle devienne un rendez-vous régulier dans le parcours des étudiants.

Résultats et impact du partenariat avec l’établissement

Après cette première édition, le bilan est très positif pour l’ISG. Les étudiants ont participé activement, ont montré un réel intérêt pour le sujet, et surtout, ils en sont ressortis avec des prises de conscience concrètes. Certains ont avoué qu’ils ne s’étaient jamais vraiment interrogés sur la façon dont une information était construite. D’autres ont réalisé qu’ils se fiaient toujours aux mêmes sources, sans trop se poser de questions.

L’école y voit un vrai levier pédagogique, qui va au-delà du simple atelier. Cette expérience renforce des compétences essentielles : l’esprit critique, la capacité à argumenter, l’écoute des autres, mais aussi l’ouverture d’esprit. Autant de qualités qui seront utiles dans leurs futures carrières, quel que soit le métier visé dans le monde du sport.

L’impact est aussi visible dans les échanges après l’atelier. Certains étudiants ont voulu en discuter avec leurs professeurs, d’autres en ont parlé en dehors des cours. Cela a ouvert une réflexion plus large sur la façon dont l’école peut accompagner ses étudiants sur ces sujets de société. Le projet pourrait d’ailleurs s’élargir : l’ISG envisage de reconduire l’atelier chaque année, et pourquoi pas de le proposer à d’autres niveaux.

Pour be my media, cette collaboration est une belle illustration de ce que peut apporter l’éducation aux médias dans l’enseignement supérieur. En travaillant main dans la main avec des équipes pédagogiques engagées, il est possible de proposer des formats adaptés, utiles, et ancrés dans les besoins des étudiants.

L’application be my media a su se démarquer par son utilisation non seulement dans le cadre pédagogique mais aussi dans la vie quotidienne des étudiants, majoritairement durant les transports et les pauses-déjeuner, soulignant son intégration naturelle dans leurs routines quotidiennes. Cette adoption asynchrone et autonome de l’outil confirme son attrait et sa facilité d’utilisation, deux aspects cruciaux pour encourager une pratique régulière et critique de la consommation d’information.

Retour des étudiants sur cette initiative

Les étudiants ont largement apprécié cette expérience, comme en témoignent leurs retours dans la vidéo de bilan. Beaucoup ont trouvé l’atelier utile, clair et motivant. « J’ai mieux compris comment une info circule, comment elle peut être modifiée ou mal comprise. C’était concret, on se rend compte de choses qu’on ne voit pas d’habitude », explique un étudiant.

Pour plusieurs d’entre eux, c’était aussi l’occasion de s’exprimer librement, de partager leurs pratiques, leurs doutes, leurs réflexes. Certains ont découvert des façons différentes de s’informer, et ont apprécié d’échanger avec leurs camarades. « On voit qu’il y a plein de manières de s’informer, et que chacun a ses sources, ses habitudes. En parler ensemble, ça ouvre l’esprit. »

Même ceux qui étaient déjà sensibles aux fake news ont trouvé un intérêt à revenir sur ces notions. « C’est bien de se rappeler que l’info, ce n’est pas neutre. Même si on croit qu’on sait, il faut rester vigilants. » Plusieurs étudiants ont aussi souligné l’importance de pouvoir débattre sans pression, dans un cadre bienveillant.

Enfin, beaucoup recommanderaient cette activité à d’autres étudiants : « Même si on pense qu’on est bien informés, on apprend toujours quelque chose. Et c’est utile pour tout le monde, pas juste pour ceux qui veulent bosser dans les médias. »

En résumé, cet atelier a permis aux étudiants de développer leur regard critique, de mieux comprendre leur environnement, et de repartir avec des outils simples pour mieux s’informer au quotidien.

Nous partageons tous les mois des contenus
pour décrypter le monde des médias et de l’information

Podcast, guides, outils, infographies, évènements… nous partageons chaque mois, nos meilleures ressources pour vous mieux comprendre et appréhender les enjeux médiatiques et informationnels.